Sur 200 km, entre Vienne et Avignon, la vallée du Rhône possède la plus vaste appellation régionale après Bordeaux; c'est aussi l'une des plus anciennes appellations d'origine contrôlée. Elle s'étend sur 163 communes réparties entre six départements (Rhône, Loire, Drôme, Ardèche, Gard et Vaucluse). Les vignobles du nord se consacrent à la production d'appellations communales (côte-rôtie, condrieu...); les côtes-du-rhône – qui ne sont pas des vins de garde – proviennent surtout de la partie méridionale, entre Bollène et Avignon. Sur la rive gauche du Rhône, les sols de galets mêlés à des argiles sableuses rouges sont d'excellents terroirs pour la vigne. Les vins rouges, largement majoritaires, revêtent une grande diversité qui répond à celle des sols et des microclimats.
La robe des côtes-du-rhône rouges est claire, rubis, plus profonde lorsque la syrah domine.
Les côtes-du-rhône rouges, discrètement fruités, évoquent les petits fruits rouges, mais peuvent parfois atteindre l'intensité des grands vins, avec des notes animales ou épicées ou des arômes de fruits mûrs.
Au palais, on retrouve dans les vins rouges les parfums du nez. Les côtes-du-rhône originaires des sols légers de Puymeras, Nyons, Sabran et Bourg-Saint-Andéol sont coulants?; tandis que ceux qui sont issus de zones plus chaudes et de terroirs formés d'alluvions anciennes, tels que Domazan, Courthézon et Orange, présentent des tanins bien structurés, mais souples.